Un projet de société fondé dans tous les domaines sur le libre choix des individus et sur une approche méfiante du pouvoir politique quel qu'il soit.
« Ce sont les chefs d'entreprise, les inventeurs, les commerçants qui tiennent la croissance. Ce n'est pas la demande des consommateurs, ni le Plan qui ont créé une industrie automobile, de l'ordinateur individuel, mais le génie productif et commercial des entrepreneurs. Autant Keynes fait dépendre la croissance des masses, autant Schumpeter privilégie les élites. Mais ces élites ne doivent rien à leur origine sociale. Le groupe des « entrepreneurs » ne se distingue que par sa volonté de créer des richesses. C'est une sorte de chevalerie économique des temps modernes. Les hommes et les femmes ne brillent pas nécessairement par leur culture, ni par leur formation, ils ne sont pas spécialement intelligents, ni fascinants. Ils n'ont en commun que le désir de créer des activités économiques. Ce sont des « activistes de l'économie » pour reprendre le vocable américain. Le drame de l'Europe ce n'est pas de manquer de matières premières, mais de ne pas reconnaître le rôle de ces gens là... La croissance est de retour dans les nations où les « entrepreneurs » ont repris l'initiative même là où tout espoir paraissait perdu ».
- Michel Drancourt