Différences entre les versions de « Les Quatre Vérités - Numéro 1 - Pour le respect du contrat social »

De Catallaxia
Aller à la navigation Aller à la recherche
(Page créée avec « {{titre2|Pour le respect du contrat social|Article du numéro 1 des ''Quatre Vérités|Revue publiée entre 1974 et 1994 pa... »)
 
(Aucune différence)

Version actuelle datée du 17 janvier 2010 à 18:46


Les Quatre Vérités - Numéro 1 - Pour le respect du contrat social
Pour le respect du contrat social


Anonyme
Article du numéro 1 des Quatre Vérités


Prises d'otages, parfois massacre d'innocents, action directe des étudiants puis des paysans, grèves avec séquestration de dirigeants ou pillage de stocks, syndicats ouvriers ou États arabes répudiant régulièrement leur signature de la veille, insécurité des personnes et des biens, chantage généralisé, et dans chaque cas impunité des coupables : l'opinion publique et les média ont raison de se polariser sur ces évènements car ils marquent le principal défi à notre civilisation.

Notre civilisation est celle de la loi et du contrat. Nul ne peut y être contraint qu'en vertu d'une loi régulièrement votée, ou en application d'un contrat librement signé : tels sont les piliers de la liberté et de l'autonomie du citoyen (sur le plan politique aussi bien qu'économique), c'est-à-dire en somme de la démocratie.

Les autres modes d'organisation sociale, observables dans le passé et dans le présent, sont appuyés sur deux autres piliers : la contrainte hiérarchique et/ou la violence latérale, se combinant parfois en pression directe sur l'individu de masses organisées (modèle chinois). Ce sont en somme les diverses voies de la tyrannie.

Certes, comme disait Churchill, la démocratie est un système plein de défauts ... mais tous les autres sont pires. Or le domaine de la loi et du contrat ne peut reculer qu'en élargissant le domaine de la contrainte hiérarchique et de la violence nue : car la nature ne tonnait pas le vide de pouvoir, et le contrôle social doit être rempli par une voie ou par l'autre. C'est pourquoi, on peut être inquiet en constatant qu'aujourd'hui un nombre croissant de catégories sociales échappent à la loi et aux contrats :

  • les syndicats sont au-dessus des lois civiles (articles 1382 et 83 du Code Civil exigeant la réparation des dommages causés) et pénales (séquestrations et pillages) ; ils rejettent l'idée même d'être liés par un contrat pour une durée déterminée.
  • les étudiants font de même ; mais aussi les paysans et un nombre croissant de catégories sociales, car de trop nombreuses concessions ont montré que « la violence paie ».
  • finalement nous voyons arriver le point où les contraintes de la loi civile ne s'appliqueront plus guère ... qu'aux particuliers isolés ainsi qu'aux entreprises et à leurs dirigeants.

Certes la loi ne peut être durablement respectée par tous que si elle est régulièrement adaptée aux nouvelles conditions de la société, et bien des violences s'expliquent par le conservatisme des lois.

Mais les libertés du peuple ont tout à perdre dans un recul du règne de la loi, laissant place libre à tant de tyranneaux de quartier, d'atelier ou de cellule.

De même, les pays sous-développés compromettent leur propre cause en sapant la confiance dans les contrats internationaux : ce faisant, ils invoquent le droit du plus fort, ce qui est très imprudent lorsqu'on est faible ; l'avenir le montrera. C'est la mode aujourd'hui, chez les « progressistes » au cœur tendre, de signer des pétitions chaque fois qu'il s'agit d'appliquer la sanction légale à un acte de violence. S'ils réussissent à démanteler ainsi la légalité, ils seront les premiers surpris de se retrouver un jour ... en régime fasciste. Car la démocratie est avant tout le régime dans lequel la violence ne paie pas.

wl:Les Quatre Vérités