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Il y a cent ans presque jour pour jour, le 8 mai 1899, naissait à Vienne Friedrich von Hayek. Hayek reçut le prix Nobel d'Economie en 1974, mais il fut surtout l'un des plus grands philosophes politiques du siècle. Célébré dans le monde entier, de la Frankfurter Allgemeine Zeitung au Wall Street Journal, de Prague à Tallinn, cet anniversaire est passé totalement inaperçu en France. C'est que notre pays est probablement le plus rétif à l'enseignement clé de l'oeuvre de Hayek : aucune ingénierie humaine n'obtient jamais des résultats aussi satisfaisants, ni économiquement ni socialement, que le libre jeu du marché - et cela pour la raison très simple que la complexité du monde échappe à notre capacité de compréhension, donc d'action. La tragi-comédie des 35 heures et ses derniers rebondissements fiscaux démontrent une fois de plus la risible vanité de ce constructivisme dont la France est l'un des derniers refuges et que nous payons, hélas ! par le chômage de masse.
Il y a cent ans presque jour pour jour, le 8 mai 1899, naissait à Vienne Friedrich von Hayek. Hayek reçut le prix Nobel d'Economie en 1974, mais il fut surtout l'un des plus grands philosophes politiques du siècle. Célébré dans le monde entier, de la Frankfurter Allgemeine Zeitung au Wall Street Journal, de Prague à Tallinn, cet anniversaire est passé totalement inaperçu en France. C'est que notre pays est probablement le plus rétif à l'enseignement clé de l'oeuvre de Hayek : aucune ingénierie humaine n'obtient jamais des résultats aussi satisfaisants, ni économiquement ni socialement, que le libre jeu du marché - et cela pour la raison très simple que la complexité du monde échappe à notre capacité de compréhension, donc d'action. La tragi-comédie des 35 heures et ses derniers rebondissements fiscaux démontrent une fois de plus la risible vanité de ce constructivisme dont la France est l'un des derniers refuges et que nous payons, hélas ! par le chômage de masse.
De quoi manque la France ? Justement de travail. Comment les autres pays, tous confrontés au même fléau par le passé, ont-ils résolu le problème ? Très logiquement en rendant le travail plus désirable pour ceux qui seuls peuvent créer des emplois - c'est-à-dire les entreprises. Cela passe par la suppression d'un certain nombre de barrières psychologiques (comme la difficulté d'embaucher et de licencier) par la réduction des impôts (qui constituent, pour l'entreprise, une dépense concurrente de la rémunération de salariés supplémentaires) et par l'abaissement du coût du travail. Le retrait de l'Etat et de ses pseudopodes est donc la clé du plein-emploi.
De quoi manque la France ? Justement de travail. Comment les autres pays, tous confrontés au même fléau par le passé, ont-ils résolu le problème ? Très logiquement en rendant le travail plus désirable pour ceux qui seuls peuvent créer des emplois - c'est-à-dire les entreprises. Cela passe par la suppression d'un certain nombre de barrières psychologiques (comme la difficulté d'embaucher et de licencier) par la réduction des impôts (qui constituent, pour l'entreprise, une dépense concurrente de la rémunération de salariés supplémentaires) et par l'abaissement du coût du travail. Le retrait de l'Etat et de ses pseudopodes est donc la clé du plein-emploi.
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''Le Point'' , vendredi 21 mai 1999  
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Version actuelle datée du 19 décembre 2008 à 15:40

Friedrich A. Hayek
1899-1992
Hayek.gif
Auteur libéral classique
Citations
« La liberté, laissée à chacun d'utiliser les informations dont il dispose ou son environnement pour poursuivre ses propres desseins, est le seul système qui permette d'assurer la mobilisation la plus optimale possible de l'ensemble des connaissances dispersées dans le corps social. »
« Laisser la loi aux mains de gouvernants élus, c'est confier le pot de crème à la garde du chat. »
Galaxie liberaux.org
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Friedrich A. Hayek:Editorial de Philippe Manière
Editorial


Anonyme
Philippe Manière


Le Point , vendredi 21 mai 1999

Il y a cent ans presque jour pour jour, le 8 mai 1899, naissait à Vienne Friedrich von Hayek. Hayek reçut le prix Nobel d'Economie en 1974, mais il fut surtout l'un des plus grands philosophes politiques du siècle. Célébré dans le monde entier, de la Frankfurter Allgemeine Zeitung au Wall Street Journal, de Prague à Tallinn, cet anniversaire est passé totalement inaperçu en France. C'est que notre pays est probablement le plus rétif à l'enseignement clé de l'oeuvre de Hayek : aucune ingénierie humaine n'obtient jamais des résultats aussi satisfaisants, ni économiquement ni socialement, que le libre jeu du marché - et cela pour la raison très simple que la complexité du monde échappe à notre capacité de compréhension, donc d'action. La tragi-comédie des 35 heures et ses derniers rebondissements fiscaux démontrent une fois de plus la risible vanité de ce constructivisme dont la France est l'un des derniers refuges et que nous payons, hélas ! par le chômage de masse. De quoi manque la France ? Justement de travail. Comment les autres pays, tous confrontés au même fléau par le passé, ont-ils résolu le problème ? Très logiquement en rendant le travail plus désirable pour ceux qui seuls peuvent créer des emplois - c'est-à-dire les entreprises. Cela passe par la suppression d'un certain nombre de barrières psychologiques (comme la difficulté d'embaucher et de licencier) par la réduction des impôts (qui constituent, pour l'entreprise, une dépense concurrente de la rémunération de salariés supplémentaires) et par l'abaissement du coût du travail. Le retrait de l'Etat et de ses pseudopodes est donc la clé du plein-emploi. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, mais aussi le Danemark ou les Pays-Bas, qui ont mis cette recette en pratique, ont pratiquement éliminé le chômage. Mais la France, elle, y répugne : convaincus que c'est l'Etat qui doit régler les problèmes collectifs, non seulement nous avons refusé de réduire ses interventions, mais nous avons même pris prétexte du chômage pour les accroître - et cela à un rythme qui tend naturellement à s'accélérer. Car les innombrables lois, réglements et subventions mobilisés au service de la cause ont chacun un effet indésirable ou un coût qui justifie une nouvelle loi, un nouveau règlement...ou un nouvel impôt. Lorsque l'Etat ne recule pas, il avance, et de plus en plus vite. De cet enchaînement diabolique, inéluctable résultat de la "Présomption Fatale" (Hayek) des prétendus architectes de notre bonheur économique, les 35 heures en sont la caricature : ne sachant ou ne voulant pas réduire les dépenses sociales, Martine Aubry recourt à la magie de la réduction du temps de travail (par une nouvelle loi), ce qui lui pose un problème de financement, ce qui la contraint à créer deux impôts nouveaux et à accroître les charges des entreprises, ce qui devrait probablement... réduire les créations d'emploi.

Pages correspondant à ce thème sur les projets liberaux.org :

Evidemment, l'usine à gaz qu'est notre système social et fiscal devient au passage, encore plus complexe et illisible. Cela fera la joie des juristes et des conseillers en évasion fiscale (voilà un secteur où l'interventionnisme d'Etat crée des emplois!), mais aussi les affaires de nosprésomptueux architectes : ils trouveront dans cette complexité un nouveau champ d'application à leur science combinée de la robinetterie, qui est aussi un fonds de commerce. Que les chômeurs, eux, y trouvent leur compte, cela est plus que douteux. Mais qui cela intéresse-t-il vraiment dés lors que de nobles intentions sont affichées ? Le marché crée de l'emploi, l'Etat, lui, en promet - et cela lui suffit. Bon anniversaire, monsieur Hayek !

Le Point , vendredi 21 mai 1999


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