Différences entre les versions de « Isaiah Berlin:Introduction à sa pensée »

De Catallaxia
Aller à la navigation Aller à la recherche
 
(Aucune différence)

Version actuelle datée du 25 février 2008 à 22:15

Isaiah Berlin
1905-1983
Berlin.gif
Auteur Libéral de gauche
Citations
« la liberté est la liberté. Elle consiste non pas à faire les bons choix, mais simplement des choix. »
Galaxie liberaux.org
Wikibéral
Articles internes

Liste de tous les articles


Isaiah Berlin:Introduction à sa pensée
Introduction à la pensée d'Isaiah Berlin


Anonyme
Analyse de Catallaxia


Philosophe et historien des idées britannique (Riga, 1909 — Londres, 1997).

Émigré en Angleterre à l'âge de 11 ans, il étudia à Oxford, où il fut chargé, à partir de 1957, de la chaire de théorie sociale et politique. De 1966 jusqu'en 1971, il enseigna à la City University de New York, et présida la British Academy de 1974 à 1978

Le libéralisme social

Le libre arbitre individuel est une notion essentielle de la pensée d'I. Berlin. Il prône l'idée d'un libéralisme social qui autorise la pluralité des idées et des valeurs. Ce pluralisme, qui n'est pas un relativisme, permet en effet de prendre en considération les rapports conflictuels et les différentes conceptions morales du bien, parfois irréconciliables et irréductibles les unes aux autres, qui constituent l'ensemble des opinions et des valeurs émises par les différents groupes sociaux.

Ainsi, dans Two Concepts of Liberty ( «Deux concepts de liberté», 1958), qu'on a pu comparer à l'essai sur la Liberté de John Stuart Mill, Berlin distingue la «liberté négative», qui consiste en l'absence de coercition dans l'exercice de mes propres actions, et la «liberté positive», selon laquelle «je veux que ma vie et mes décisions dépendent de moi-même et non pas de forces extérieures quelles qu'elles soient. Je veux être l'instrument de ma propre volonté, et non de la volonté d'autres hommes.» Berlin constate que cette liberté positive s'est transformée en despotisme à partir du moment où l'on a opposé «l'homme rationnel» et «l'homme empirique», et qu'on a voulu, au nom de cette rationalité du «vrai moi», imposer des normes à la liberté, par l'intermédiaire du droit — qui, après avoir permis à chacun d'atteindre ses buts sans nuire à la liberté d'autrui, devient l'instrument du pouvoir politique — et l'intervention de l'État — le pouvoir politique lui-même.

Par ailleurs, les systèmes utopiques — les «–ismes» —, ne sont que la volonté d'imposer une pensée unique, qui serait par avance conforme au «vrai moi» de l'individu. De même, dans un ouvrage paru en 1955, Historical Inevitability («l'Inévitabilité historique»), Berlin montre comment le déterminisme historique nie l'action et le rôle de l'individu dans l'histoire.

Pages correspondant à ce thème sur les projets liberaux.org :

Or, pour Berlin, «la liberté est la liberté». Elle consiste non pas à «faire les bons choix», mais simplement «des choix».

Outre les ouvrages cités, les principaux textes de Berlin sont: The Hedgehog and the Fox (1954), The Age of Enlightment: The Eighteenth Century Philosophers (1956), Against the Current: Essays in the History of Ideas (1979, trad. À contre-courant, 1988).

wl:Isaiah Berlin

Accédez d'un seul coup d’œil aux articles consacrés à Isaiah Berlin sur Catallaxia.