Différences entre les versions de « Ludwig von Mises:Les Illusions du protectionnisme et de l'autarcie »

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Les citoyens des États-Unis et des dominions britanniques défendent leur niveau de vie élevé en fermant leurs portes aux arrivants. Il s'ensuit qu'à l'intérieur de leurs frontières des millions d'hectares sont en friche, alors qu'il faut cultiver, dans d'autres pays, une terre bien moins fertile. On ne saurait dresser un tableau de la situation actuelle, économique et politique du monde,sans faire ressortir cette anomalie.
Les citoyens des États-Unis et des dominions britanniques défendent leur niveau de vie élevé en fermant leurs portes aux arrivants. Il s'ensuit qu'à l'intérieur de leurs frontières des millions d'hectares sont en friche, alors qu'il faut cultiver, dans d'autres pays, une terre bien moins fertile. On ne saurait dresser un tableau de la situation actuelle, économique et politique du monde,sans faire ressortir cette anomalie.


Il y a trois raison qui expliquent pourquoi ce problème, d'importance vitale, est négligé par tout le monde dans les discussions politiques actuelles. En premier lieu, nos idées économiques et politiques sont faussées par la doctrine marxiste. D'après le marxisme, les intérêts des prolétaires de tout le monde sont identiques. Les conflits internationaux ne proviennent que de la prééminence accordée aux intérêts particuliers des classes bourgeoises. Le nationalisme, la haine entre les nations, les aspirations impérialistes et militaristes, dans les relations internationales, sont liés au régime capitaliste. Un monde dominé par le régime populaire serait pacifique et ennemi des conflits internationaux. Les prolétaires sont tous amis et frères. Aveuglés par ce dogme, les marxismes ne voient pas que la pauvreté de la grande masse des prolétaires de l'Europe et de l'Asie, qu'ils déplorent, provient de ce que ceux-ci sont obligés de demeurer, de vivre et de travailler dans des régions où les conditions naturelles de production sont moins favorables, parce que les prolétaires de régions plus heureuses leur refusent l'accès de leur pays. Ce serait appliquer avec conséquence la doctrine marxiste de la "superstructure" que de dire que les prolétaires de l'Europe et de l'Asie sont exploités par les prolétaires du Nouveau Monde, que l'impérialisme et le militarisme modernes constituent la "superstructure" du conflit des intérêts économiques entre les prolétaires des nations plus favorisées et les prolétaires des nations moins favorisées. Mais les marxistes se gardent bien de parler de ces conflits. Il est très intéressant de noter que les écrits traitant des restrictions à la migration sont très rares par rapport aux publications concernant les autres mesures de la politique économique actuelle. Il est encore plus frappant de constater combien les marxistes s'efforcent de développer des hypothèses artificielles et futiles pour expliquer que l'impérialisme provient de difficultés qui seraient inhérentes au régime capitaliste.
Il y a trois raison qui expliquent pourquoi ce problème, d'importance vitale, est négligé par tout le monde dans les discussions politiques actuelles. En premier lieu, nos idées économiques et politiques sont faussées par la doctrine marxiste. [https://www.wikiberal.org/wiki/Marxisme D'après le marxisme], les intérêts des prolétaires de tout le monde sont identiques. Les conflits internationaux ne proviennent que de la prééminence accordée aux intérêts particuliers des classes bourgeoises. Le nationalisme, la haine entre les nations, les aspirations impérialistes et militaristes, dans les relations internationales, sont liés au régime capitaliste. Un monde dominé par le régime populaire serait pacifique et ennemi des conflits internationaux. Les prolétaires sont tous amis et frères. Aveuglés par ce dogme, les marxismes ne voient pas que la pauvreté de la grande masse des prolétaires de l'Europe et de l'Asie, qu'ils déplorent, provient de ce que ceux-ci sont obligés de demeurer, de vivre et de travailler dans des régions où les conditions naturelles de production sont moins favorables, parce que les prolétaires de régions plus heureuses leur refusent l'accès de leur pays. Ce serait appliquer avec conséquence la doctrine marxiste de la "superstructure" que de dire que les prolétaires de l'Europe et de l'Asie sont exploités par les prolétaires du Nouveau Monde, que l'impérialisme et le militarisme modernes constituent la "superstructure" du conflit des intérêts économiques entre les prolétaires des nations plus favorisées et les prolétaires des nations moins favorisées. Mais les marxistes se gardent bien de parler de ces conflits. Il est très intéressant de noter que les écrits traitant des restrictions à la migration sont très rares par rapport aux publications concernant les autres mesures de la politique économique actuelle. Il est encore plus frappant de constater combien les marxistes s'efforcent de développer des hypothèses artificielles et futiles pour expliquer que l'impérialisme provient de difficultés qui seraient inhérentes au régime capitaliste.


Les ennemis du marxisme, fascistes et nationalistes, ne sont pas plus prêts à discuter le problème des barrières à la migration. Leur philosophie est contraire à l'émigration. Ils désirent conserver tous leurs hommes pour la guerre future. Ils veulent conquérir les pays les plus riches et se les annexer. Ils refuser d'envoyer leurs enfants comme émigrants dans les pays étrangers. Leur remède à la situation du "Volk ohne Raum" (peuple sans espace) est la conquête. La pression de la population d'Italie, fortement aggravée par les restrictions que la migration a connues après la guerre, n'incite pas M Mussolini à critiquer la politique des pays qui refusent les immigrants italiens. Il n'en fait pas mention sur la liste de ses griefs. Au contraire, désireux d'accroître sa force militaire, il se prononce contre l'émigration et désire augmenter le taux des naissances.
Les ennemis du marxisme, fascistes et nationalistes, ne sont pas plus prêts à discuter le problème des barrières à la migration. Leur philosophie est contraire à l'émigration. Ils désirent conserver tous leurs hommes pour la guerre future. Ils veulent conquérir les pays les plus riches et se les annexer. Ils refuser d'envoyer leurs enfants comme émigrants dans les pays étrangers. Leur remède à la situation du "Volk ohne Raum" (peuple sans espace) est la conquête. La pression de la population d'Italie, fortement aggravée par les restrictions que la migration a connues après la guerre, n'incite pas M Mussolini à critiquer la politique des pays qui refusent les immigrants italiens. Il n'en fait pas mention sur la liste de ses griefs. Au contraire, désireux d'accroître sa force militaire, il se prononce contre l'émigration et désire augmenter le taux des naissances.
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