L'École dite du Public Choice critique fortement l'inefficacité publique. Elle est née en Virgine, au Center for Study of Public Choice, de l'Université Georges Mason.
Le développement des interventions publiques s'explique non par l'intérêt général, mais par le profit qu'en tirent certains groupes sociaux d'une part, et élus et fonctionnaires d'autre part. Demande et offre tendent ainsi dans l'Etat-providence à se conjuguer et à s'appuyer réciproquement pour aboutir à un interventionnisme excessif.
Les groupes sociaux tout d'abord, poussent à l'intervention de l'Etat pour maximiser leurs intérêts privés : ils réclament de l'Etat des services et des programmes dont ils tireront profit, tout en cherchant à les faire payer par l'ensemble des contribuables.
Parrallèlement les bureaucrates chercheront à tirer l'offre publique vers le haut et à surévaluer son coût réel pour s'assurer divers avantages, matériels ou symboliques (W. Niskanen (1)). Ce faisant, les services publics et leurs dirigeants étendent leur emprise sociale.
La conjonction de cette demande et de cette offre ne peut dès lors conduire qu'à des interventions excessives, d'autant que la logique du marché politique (2) renforce encore l'effet de ces pressions. Pour lutter contre cette pesanteur, l'Ecole du Public Choice suggère un ensemble de mesures, telles que l'évaluation systématique des coûts/bénéfices de toute intervention publique, la mise en place de structures plus souples et plus décentralisées de satisfaction des besoins collectifs ainsi que l'introduction de certains correctifs aux procédures démocratiques.
Notes
1 : W.A. Niskanen, Bureaucracy and Representative Government, Chicago, 1971. Voir aussi F. Fourquet, Recherches, n°46, 1982. 2: Gordon Tullock, Le Marché politique. Analyse économique des processus politiques, Economica, 1978. Idem chez J. Buchanan : visant à être réélu, l'homme politique s'efforce de combler ses électeurs en multipliant les actions de redistribution et en développant les équipements publics.