Différences entre les versions de « Friedrich A. Hayek:La politique du desperado »

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''Keynes s'est basé sur l'hypothèse d'une corrélation positive simple entre la demande globale et le niveau de l'emploi, et sur le fait que le chômage pouvait et devait être combattu par un accroissement convenable de la demande globale. L'application de cette théorie a non seulement entraîné l'inflation mondiale en échouant dans une prévention durable du chômage mais se trouve être à long terme la cause d'un chômage beaucoup plus important que celui qu'elle entendait combattre.''
''Keynes s'est basé sur l'hypothèse d'une corrélation positive simple entre la demande globale et le niveau de l'emploi, et sur le fait que le chômage pouvait et devait être combattu par un accroissement convenable de la demande globale. L'application de cette théorie a non seulement entraîné l'inflation mondiale en échouant dans une prévention durable du chômage mais se trouve être à long terme la cause d'un chômage beaucoup plus important que celui qu'elle entendait combattre.''


''Comme je l'écrivais dès 1939 : « il n'a, bien entendu, j'avais été nié que l'emploi pourrait être rapidement augmenté et une situation de plein-emploi atteinte dans les plus brefs délais en ayant recours à une expansion monétaire, au moins par tous les économistes dont la vision a été influencés par l'expérience d'une inflation majeure. Tout ce qui a été soutenu est que le type de plein-emploi qui peut être réalisé de cette façon est intrinsèquement instable et que, créer des emplois par ces moyens revient à perpétuer les fluctuations. Il existe des situations désespérées où il peut certes être nécessaire d'accroître l'emploi à tout prix, même si c'est seulement pour une durée brève, situation qui fut peut-être celle à laquelle fut confrontée le docteur Brüning en 1932, en Allemagne, et pour laquelle des solutions désespérées auraient été justifiées. Mais l'économiste ne devrait pas cacher que la recherche de l'emploi maximum qui peut être réalisée en courte période au moyen de la politique monétaire est essentiellement la politique du desperado qui n'a rien à perdre et à tout à gagner d'un petit ballon d'oxygène. »''
''Comme je l'écrivais dès 1939 : « il n'a, bien entendu, j'avais été nié que l'emploi pourrait être rapidement augmenté et une situation de plein-emploi atteinte dans les plus brefs délais en ayant recours à une expansion monétaire, au moins par tous les économistes dont la vision a été influencée par l'expérience d'une inflation majeure. Tout ce qui a été soutenu est que le type de plein-emploi qui peut être réalisé de cette façon est intrinsèquement instable et que, créer des emplois par ces moyens revient à perpétuer les fluctuations. Il existe des situations désespérées où il peut certes être nécessaire d'accroître l'emploi à tout prix, même si c'est seulement pour une durée brève, situation qui fut peut-être celle à laquelle fut confrontée le docteur Brüning en 1932, en Allemagne, et pour laquelle des solutions désespérées auraient été justifiées. Mais l'économiste ne devrait pas cacher que la recherche de l'emploi maximum qui peut être réalisée en courte période au moyen de la politique monétaire est essentiellement la politique du desperado qui n'a rien à perdre et à tout à gagner d'un petit ballon d'oxygène. »''


''Ce que je ne réalisais pas alors c'est que ce que je décrivais comme « la politique du desperado » constitue effectivement l'attitude privilégiée de l'homme politique préoccupé de la proximité de l'échéance électorale manoeuvrant un instrument bon marché dont l'influence est rapide pour réduire le chômage a un prix payable dans un futur éloigné. Assurés par le plus célèbre des économistes vivants que l'accroissement de la dépense publique, les déficits budgétaires, l'abaissement des taux d'intérêt par l'expansion du crédit constituaient des actions vertueuses et dégagées, grâce à l'influence de Keynes, des barrières institutionnelles de l'étalon-or et des taux de changes fixes, tous les gouvernements occidentaux s'engagèrent dans une politique d'accélération de l'inflation, qui, je l'admets, réussit longtemps que je n'attendais à maintenir la prospérité et le plein-emploi.''
''Ce que je ne réalisais pas alors c'est que ce que je décrivais comme « la politique du desperado » constitue effectivement l'attitude privilégiée de l'homme politique préoccupé de la proximité de l'échéance électorale manoeuvrant un instrument bon marché dont l'influence est rapide pour réduire le chômage a un prix payable dans un futur éloigné. Assurés par le plus célèbre des économistes vivants que l'accroissement de la dépense publique, les déficits budgétaires, l'abaissement des taux d'intérêt par l'expansion du crédit constituaient des actions vertueuses et dégagées, grâce à l'influence de Keynes, des barrières institutionnelles de l'étalon-or et des taux de changes fixes, tous les gouvernements occidentaux s'engagèrent dans une politique d'accélération de l'inflation, qui, je l'admets, réussit plus longtemps que je n'attendais à maintenir la prospérité et le plein-emploi.''


''Son écroulement définitif était cependant inévitable, précisément pour les raisons exposées systématiquement, pour la première fois, dans ce petit livre. Elle était en fait condamnée, en fin de compte, à produire un chômage beaucoup plus grave que celui qu'elle était censée prévenir. Le mécanisme par lequel cet effet est ramené par l'inflation est expliqué dans cet ouvrage, en liaison avec les fluctuations industrielles périodiques du passé. La grande prospérité que nous avons connue au cours de l'après-guerre est différente de ces brève période de prospérité en raison seulement de l'élimination des freins automatiques qui conduisaient les mouvements inflationnistes passés à s'arrêter plus rapidement. Il semble, cette fois, que l'on ait réussi à faire durer la période de prospérité tant que l'inflation accélérée maintient l'emploi artificiel qu'elle peut momentanément créer sans entraîner une totale désorganisation de l'économie.''»
''Son écroulement définitif était cependant inévitable, précisément pour les raisons exposées systématiquement, pour la première fois, dans ce petit livre. Elle était en fait condamnée, en fin de compte, à produire un chômage beaucoup plus grave que celui qu'elle était censée prévenir. Le mécanisme par lequel cet effet est ramené par l'inflation est expliqué dans cet ouvrage, en liaison avec les fluctuations industrielles périodiques du passé. La grande prospérité que nous avons connue au cours de l'après-guerre est différente de ces brèves périodes de prospérité en raison seulement de l'élimination des freins automatiques qui conduisaient les mouvements inflationnistes passés à s'arrêter plus rapidement. Il semble, cette fois, que l'on ait réussi à faire durer la période de prospérité tant que l'inflation accélérée maintient l'emploi artificiel qu'elle peut momentanément créer sans entraîner une totale désorganisation de l'économie.''»


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