Modèle:Citation du jour/19 octobre
« Pendant des années, les économistes keynésiens nous ont expliqué que la cause essentielle du chômage résidait dans l’insuffisance des salaires. Avides de faire un profit immédiat, les employeurs proposeraient des salaires trop bas, la généralisation de ce comportement aboutissant à une insuffisance de la demande globale.
(...) Après avoir dénoncé les méfaits des mécanismes du marché du travail responsables de salaires de misère, les théories de la Nouvelle Economie Keynésienne (N.E.K.) nous expliquent aujourd’hui, à grands renforts d’équations, quasiment le contraire. La théorie du salaire d’efficience résume bien cette nouvelle position. Selon cette théorie, les employeurs, dans un souci d’attirer les meilleurs employés ou de conserver les plus motivés et retenir les plus qualifiés (de limiter le turn-over), vont proposer des salaires supérieurs au salaire d’équilibre. Si on laisse alors les agents libres de s’entendre autour de la détermination d’un tel salaire d’efficience, la généralisation de ce comportement aboutira au niveau macroéconomique à un chômage qualifié « d’équilibre ».
(...) Même si l’on admet implicitement que les employeurs ne sont plus d’avides exploiteurs, ils produisent à leur insu le chômage en voulant récompenser les plus compétents ! »
Jean-Louis Caccomo